Après la négo, tout nous tombe sur la tête

François Fillion-Girard, agent de soutien en bibliothèque dans le réseau collégial

Après la signature de nos conventions collectives en juin 2025, le gouvernement est revenu à la charge avec une série de mesures d’austérité dans l’ensemble du secteur public. Au mois de février dernier, le projet de loi  89 qui s’attaque au droit de grève est venu s’ajouter à ces mesures. À la suite des mobilisations pour nos conventions collectives dans le secteur public de 2023, il a fallu se réorganiser politiquement pour riposter.  Si la riposte n’a pas été proportionnelle aux mobilisations de l’automne 2023, un bilan n’en est pas moins nécessaire. 

En fait, il faut se poser la question de comment s’organiser contre ces mesures dans le contexte politique qui est le nôtre. En dehors des périodes de négociation de nos contrats de travail, quelle opportunité d’organisations avons-nous ?  À la différence d’autres moments dans les dernières décennies, il n’y a pas de mouvements d’opposition sociale contre les coupes. Le plus fort mouvement social demeure évidemment celui d’opposition à la guerre en Palestine. Mais à l’exception de quelques cas (dont la campagne Sortons la Caisse de dépôts et placements des crimes en Palestine), il n’y a pas de croisements organisés entre les milieux de travail du secteur public et ce vaste mouvement d’opposition.

Bref, l’espace est là pour s’organiser. Les occasions ne manquent pas. C’est peut-être justement le moment de penser à comment le faire. J’écris à partir d’une expérience syndicale des derniers mois dans les collèges.  

Coupe dans les cégeps

Le 24 octobre dernier, le gouvernement annonçait un gel d’embauche dans la fonction publique québécoise. Après avoir déclaré publiquement que le secteur collégial, scolaire et le réseau de la santé seraient épargnés, il a été diffusé via les administrations des collèges que tout le monde serait touché. Belle manigance médiatique de la CAQ pour assurer la confusion dans la population en laissant entendre que les coupes n’affecteraient pas les services ni les équipes de travail. Stratégies de communication récurrentes des gouvernements qui rivalisent d’euphémismes depuis plusieurs décennies pour éviter de parler d’austérité: couper dans le gras, coupes chirurgicales, rigueur budgétaire, etc. On retrouve la même stratégie avec cette nouvelle mesure, puisqu’elle ne s’applique qu’aux postes qui seraient « en service indirect à l’étudiant ». Drôle de notion, quand on sait qu’un cégep (en fait n’importe quel lieu de travail) ne peut fonctionner sans l’ensemble de ses employé·es.

Donc, depuis le 1er novembre, toute personne qui quitte son poste ne sera remplacée que si elle rend un service direct à l’élève. La mesure affecte directement les employé·es de soutien et les professionnel·les. En ce qui concerne les profs, leur travail impliquant d’être en service direct à l’élève et leur convention collective protégeant leur charge de travail, ils et elles sont affecté·es indirectement par la baisse de services dans l’ensemble du collège.

Le gel d’embauche vient s’ajouter à deux autres mesures. D’abord, en plein cœur de l’été, les collèges recevaient une lettre leur annonçant que leur budget d’investissement et d’immobilisation1 allait être réduit pour l’année. Plus précisément, les collèges allaient voir leur droit de dépenser réduit. Peut-on parler de coupes quand, en fait, les crédits accordés au collège demeuraient les mêmes, mais que c’était le droit de les dépenser qui était réduit ? Une partie de l’explication de ce « plafonnement des dépenses dans les budgets d’investissement » était générée par un ajustement comptable par lequel l’année budgétaire des cégeps allait être modifiée (la date de début passant du 1er juillet au 1er avril). L’autre partie de l’explication était un réajustement des enveloppes allouées pour les dépenses en informatique et pour la rénovation de certains collèges plus en besoin que d’autres. Cette mesure a fait les manchettes, car plusieurs collèges, en ayant pris connaissance après avoir commencé leurs dépenses de l’année 2025-2026, ont dû cesser toute dépense. Au cégep du Vieux Montréal, par exemple, tous les achats ont cessé pendant plusieurs mois: aucun outil, aucun livre à la bibliothèque, etc. Des employé·es ont vécu une surcharge de travail en raison du manque d’équipement. Des services ont été réduits. Et pouf, en janvier, de l’argent est tombé du ciel. À ce jour, il n’est pas clair quel aura été le montant réellement coupé.

Ensuite, aussi en plein cœur de l’été, les collèges apprenaient que leur cible d’heures travaillées n’allait pas être augmentée. Les heures travaillées, ce sont les heures payées à du personnel engagé par le collège. En prenant comme point de référence l’année 2023-2024, durant laquelle il y a eu des jours de grève et alors que plusieurs postes n’étaient pas comblés, le Conseil du trésor s’est assuré que les collèges coupent des heures. Pour l’instant, c’est le temps supplémentaire et les heures des personnes occasionnelles qui sont réduits. Cependant, il faudra s’attendre à ce que des postes soient abolis dans les prochains mois. D’ailleurs, le gouvernement a annoncé une augmentation du budget du ministère de l’Éducation de l’ordre de 2,2 % alors que, selon l’IRIS, l’augmentation des coûts de système à elle seule se chiffre à 4,7 %. D’autres mesures d’austérité2.

Une austérité tranquille et un fouillis austère

Tout est fait actuellement par la CAQ pour éviter les scandales dans les coupes et pour en démentir les effets. Certes, les bâtiments des cégeps sont en mauvais état, mais couper dans les budgets d’investissement ne va pas transparaître immédiatement. Les collèges n’abolissent pas de postes pour l’instant, ils n’en comblent pas certains. On ne touche pas au service à l’étudiant mais au service indirect.

Bref, l’austérité actuelle n’est pas spectaculaire, mais elle est similaire dans ces effets à ce qui a été vécu par le passé. Effectivement, ce n’est pas la première opération d’austérité: le déficit zéro de Bouchard, la révolution culturelle de Charest ou les politiques de rigueur de Couillard ont tous été des actions politiques d’austérité. À chaque fois, il y avait cette pensée de freiner les dépenses pour assurer la compétitivité de l’économie québécoise avec celle des autres économies. À chaque fois il y a eu résistance. Par contre, cette fois, les mesures ne sont pas annoncées en grande pompe et ne sont pas revendiquées comme telles.

Par ailleurs, pourrait-on parler d’un sentiment de fatalité chez les collègues alors que se dessine une nouvelle phase d’austérité ? Les mesures s’accumulent et le naturel avec lequel elles s’installent effraie. Peut-être est-ce parce qu’il n’y pas de diminution en pourcentage dans les budgets ? Pourtant, on sait bien que l’austérité, comme rigueur budgétaire, est tout aussi présente quand les budgets ne suivent pas l’augmentation des coûts. Cette douceur austère n’en est pourtant pas moins terrible. Elle crée ce sentiment constant de devoir toujours vivre avec l’angoisse de voir ses projets annulés, son service coupé ou ses heures réduites. Si mon collègue quitte, est-ce que c’est moi qui vais me ramasser avec la charge de travail ?

Il faut ajouter à tout ça, l’ambiguïté des mesures. « Gelez les achats » un jour et, le suivant, il faut acheter au plus vite, car des budgets ont été débloqués et il faut les vider avant qu’une date arbitraire tombée du Conseil du trésor ne soit franchie. Évidemment, il y a toujours cette crainte de voir ses heures travaillées réduites. Et tout ça, dans l’invisibilité d’un collège qui tourne toujours autant. Il faut continuer de travailler avec le sourire, en ne sachant pas trop ce qui se décide plus haut.

De l’unité entre les classes

Ce qui a étonné aussi cette année, c’est la dénonciation de ces mesures par les directions des collèges. Entendons-nous, il n’y pas eu de démissions en bloc, mais certaines prises de parole pour critiquer la méthode employée. Il faut dire que les directions perdent du pouvoir dans ces mesures. En effet, une coupe dans le budget de fonctionnement, c’est une chose. Le collège peut alors prioriser, choisir qui ou quoi tombera. Mais un gel d’embauche ? C’est à la personne qui en a assez du collège qui va quitter et dont le poste ne sera pas comblé. Le collège ne choisit pas. Il se fait imposer.

Toutes ces coupes créent un drôle de sentiment de communauté: « nous sommes tous et toutes dans le même bateau ». Je dirais que, comme dans le Titanic, tout le monde est sur le même navire, mais tout le monde n’a pas la même chance. C’est une autre opération de confusion. Quand les directions critiquent ces décisions, elles demandent en fait de ravoir leur droit de gérance. Au final, c’est jamais le choix de personne. Ce n’est pas la direction, ce n’est pas le ministère, ce n’est pas le Conseil du trésor… alors c’est qui au juste qui décide ? C’est qu’on peut bien se mobiliser entre collègues sur une différence d’augmentation dans les budgets ou pour que des postes soient comblés, mais on s’adresse à qui exactement ? C’est d’ailleurs un enjeu de lutte, à trop viser abstraitement, on ne dérange personne.

Une autre qui est pire c’est: « Cela n’aura aucun impact sur les équipes de travail ». Cette phrase, je l’ai entendue plusieurs fois cette année. Ainsi, une quantité de travail X était réalisée par deux personnes. Une personne quitte. Qu’arrive-t-il avec la quantité de travail à faire ? Il semblerait que rien n’arrive. Elle disparait avec le départ du collègue. Elle s’évanouit dans l’air. Comme représent·e syndical·e, on peut bien dire de ne pas augmenter le rythme de travail, de ne pas jouer au superhéros, c’est bien… mais on voit bien comment ces phrases n’enlèvent pas le stress vécu dans les équipes de travail.

Comment lutter en dehors des périodes de négo ?

C’est peut-être l’une des questions les plus difficiles quand on s’organise avec les collègues au travail. Nos efforts se concentrent tellement sur les négociations de nos contrats de travail que le reste est mis de côté. Il faut dire que l’articulation est parfois difficile et souvent abstraite.

En 2023, la CSN a lancé en grande pompe sa campagne « Vraiment Public » pour lutter contre le privé en santé. À l’automne 2024, un rassemblement a été organisé à Trois-Rivières pour annoncer un ultimatum au gouvernement. Après les négos, la logique était que l’on pouvait passer à l’offensive. Il ne faut pas oublier que Santé Québec a été créée pendant nos grèves. Alors que nous étions des milliers dans la rue, n’avons-nous justement pas manqué l’occasion d’adresser une critique politique plus large des services publics ? Le gouvernement ne joue pas en deux temps de son côté: il n’y pas les réformes radicales et la négo. Il se sert des premières pour briser la seconde.

Les mesures d’austérité et le PL89 sont venus briser cet élément offensif. Soudainement, nous nous retrouvons sur la défensive. Dans les faits, nous l’avons toujours été. Pourtant, il faut noter que le mouvement des travailleurs·euses est plus agressif dans ses luttes pour les contrats de travail: les dernières années ont vu bondir le nombre de grèves. C’est la dureté avec laquelle les boss réagissent aux demandes qui explique cela, mais il est crucial de tenir compte dans notre analyse de cette manifestation de résistance. Manifestation qui ne se traduit pas en mouvement plus combatif en dehors des périodes de négo. Du moins, pas dans une forme traditionnelle.

Alors comment rebondir contre ces attaques ? L’organisation dans les milieux de travail demeure le point crucial. Au collège, nous avons essayé de travailler avec tout le monde pour bâtir une mobilisation contre les mesures d’austérité qui nous affectent. Surtout, essayer d’en articuler les effets avec les conditions de travail.

Enquêter pour s’organiser

Notre première réaction a été d’enquêter sur l’effet des coupes. Trouver des exemples. Répertorier ce qui se passait. Dans la confusion ambiante, c’est toujours mieux de se tourner vers les collègues pour avoir l’heure juste. Ensuite, il a fallu partager ces informations et ces expériences avec tout le monde. Je travaille dans le soutien. Ce qu’on fait est souvent invisible pour les profs et les étudiant·es. Au final, dans n’importe quel lieu de travail, nous sommes tellement parcellarisé·es dans nos activités que notre vision d’ensemble est toujours flouée. Bref, informer pour montrer que l’enjeu est réel, mais aussi pour partager nos difficultés, nos frustrations et notre incompréhension.

S’organiser avec tout le monde ?

Évidemment, tout ce travail doit se faire avec tout le monde qui travaille dans le collège. La division entre catégories syndicales nuit. Surtout dans un contexte où les mesures font jouer certaines catégories d’emplois contre d’autres. Parfois, nous pouvons être limité·e·s par les organisations syndicales. Donc des contacts individuels et directs avec certains collègues de catégories syndicales moins combatives peuvent être pertinents pour s’organiser. La formation de comité mob commun, des actions communes et toute autre initiative permettant à ceux et celles désirant y prendre part est pertinente. Au cégep, nous fonctionnons en intersyndicale. Le résultat est positif, quoiqu’il a pour effet de réunir les élu·es ensemble pour penser la stratégie et les autres collègues dans l’action. Permettre à tous et toutes de s’emparer des enjeux stratégiques, ce serait mieux. Au moins, nos assemblées générales fréquentes demeurent des lieux où, malgré la division par corps de travail, des échanges et des débats sont possibles.

Maintenant, comment partager ses expériences et s’organiser en dehors de notre milieu de travail ? C’est là que d’autres difficultés apparaissent. Il y a bien sûr nos organisations syndicales, mais qui sont traversées d’une tendance à l’inertie. Nous avons fait le constat au collège que nous ne pourrions pas vraiment aller plus loin si nous n’inscrivions pas nos actions dans un cadre plus large. C’est pourquoi nous avons participé à multiplier les initiatives de rencontres. Que ce soit dans nos instances propres ou dans des initiatives parallèles, il nous faut des espaces d’organisation. Nous avons essayé de pousser l’organisation qui nous réunit comme employé·es de soutien, le Secteur soutien cégeps-CSN, à produire un plan d’action. Le résultat se fait quand même attendre, mais l’assemblée du Secteur qui réunit des représent·es des syndicats du soutien des collèges peut être un espace pour s’adresser aux collègues. Il ne faut pas le négliger.

De même, le collectif La Grande Démission est un autre type d’espace. En dehors des structures syndicales, nous pouvons y partager nos expériences, réfléchir, critiquer et ce, sans la logique de représentativité. C’est aussi un espace à partir duquel produire des hypothèses stratégiques partageables. À partir d’une base plus large, mais plus strictement syndicale, l’initiative du Comité intersyndical du Montréal métropolitain d’organiser une assemblée ouvrière sur la question de l’austérité en éducation, à laquelle nous avons participé, est une initiative à souligner. Des personnes de différentes organisations syndicales, élues et non-élues, se sont réunies pour discuter des effets de l’austérité et, surtout, des expériences de la dernière année pour s’y opposer. Évidemment, si les discussions et les liens qui se créent peuvent être intéressants, il est difficile de faire un saut organisationnel à partir d’un tel espace. Comme expérience parasyndicale, on pourrait aussi nommer le Caucus du secteur public du groupe politique Alliance ouvrière qui tente de réunir des personnes du secteur public ou encore, le groupe Lutte Commune qui a appelé à deux assemblées d’organisation sur la lutte contre PL89.

Un bilan de mes passages à travers tous ces espaces reste à faire. Ce qui est certain, c’est que ces espaces prennent de la pertinence quand nous sommes organisé·es localement. D’un autre côté, ils peuvent en avoir aussi pour ceux et celles qui ne le sont pas puisqu’ils peuvent leur permettre de prendre contact avec des collègues d’autres secteurs. Par ailleurs, une organisation comme La grande démission est absolument nécessaire pour pouvoir mieux s’enligner politiquement dans les autres espaces. D’abord parce qu’elle permet la prise de contact avec d’autres lieux de travail sur une base politique plus partagée. Ensuite, parce qu’en partant d’une distance critique du mouvement syndical, elle permet de tisser des liens localement, concrètement, avec d’autres luttes, enjeux et questions. Finalement, parce qu’en tant qu’espace de réflexion, elle permet de produire bilan et théorie qui suivent les luttes tout en maintenant une distance avec le rythme militant.

Finalement, comment inscrire dans un contexte plus large la critique des mesures d’austérité ? Pour dépasser le discours sur la défense des services publics, l’hypothèse la plus plausible est qu’il faut intégrer le point de vue des usagers et usagères. Au mieux, il faut qu’ils et elles soient organisé·e·s avec nous dans l’ensemble du processus de lutte: de la réflexion à l’exécution. Ce point de vue précieux peut nous amener à nous transformer, car il peut porter un regard critique sur notre travail. Il ne faut pas oublier que les institutions dans lesquelles nous travaillons ne sont pas des outils de libération mais des appareils de l’État. Il faut briser notre vision parfois joviale des espaces dans lesquels nous travaillons et la critique s’aiguise au contact des usagers et usagères.

 Et pour la suite ?

Il y a maintenant 10 ans, un mouvement social se manifestait pour s’opposer aux politiques d’austérité du gouvernement Couillard. Plusieurs se souviennent encore du 1er mai 2015 où on a vu des grèves illégales de profs, des manifestations et des occupations. Surtout, différents milieux se croisaient. Trois ans après la grève étudiante de 2012, l’idée d’une grève sociale flottait dans les airs sans que la manière de la concrétiser ou d’en faire usage ne soit très claire. À noter aussi que le secteur public était en période de négociations à l’époque et donc, l’articulation entre les luttes semblait plus facilement réalisable. Ce qui n’a pas été exactement le cas puisque les mouvements ont plutôt évolué en parallèle dans la majorité des cas. On se souviendra entre autres des difficultés à créer des liens à la base entre travailleurs.euses et étudiant·e·s, de l’énième trahison de la centrale la plus à droite, de l’échec des votes de grèves dans une partie du mouvement étudiant, etc. Encore ici, le bilan de 2015 dans son ensemble reste à faire.

Pour notre histoire à nous, on pourrait déjà retenir des fragments de 2015 la possibilité de l’utilisation de la grève en dehors des périodes de négociations. C’est un point sur lequel les tendances de la gauche dans les milieux de travail s’entendent. Ensuite, il faudrait penser à comment s’organiser à la base avec les usagers et usagères. Finalement, il conviendrait de partir de nos lieux de travail, de s’y organiser et, à partir de là, créer des contacts avec d’autres. La lutte contre l’austérité et le PL89 (ou contre les prochaines mesures qui  tomberont du ciel), c’est la poursuite de la lutte pour nos conditions de travail. C’est inséparable. Un certain orgueil chez mes collègues l’exprime très bien: « Ils veulent se venger de nos grèves, mais ils n’ont encore rien vu ».

  1. Le budget d’investissement et d’immobilisation des concernent concerne toutes les dépenses qui durent dans le temps. Il est à différencier du budget de fonctionnement qui concerne les dépenses courantes. Les salaires, c’est du courant. Les crayons aussi. Des pupitres, des livres ou des outils, c’est de l’immobilisation. ↩︎
  2. « Budget du Québec 2025: un «Québec fort» se donnerait les moyens d’éviter l’austérité », IRIS, 5 mars 2025. ↩︎